Suite à mon article précédent intitulé "Doit-on regretter nos gouvernants,de Bourguiba à Béji Caied Essebsi ?" où j'évoquais les fautes de nos précédents gouvernants qui avaient accaparé tous les pouvoirs et mis en place une dictature qui ne dit pas son nom, utilisé des institutions qui ne représentaient pas le peuple et que ce dernier n'a pas choisi par des élections libres, honnêtes et transparentes.
Ces gouvernants s'étaient auto-désignés et / ou étaient issus d'élections notoirement truquées, inféodés et obéissant aveuglement, afin de conserver leurs pouvoirs, à des forces étrangères néo-colonialistes hostiles à l'islam, appliquant le programme d'un agenda anti-islamique, agenda que notre ancien colonisateur avait tenté d'appliquer sans succès auparavant.
Le nouveau gouvernement devrait, pour être en conformité et en symbiose avec notre identité Musulmane et Arabe et avec l'approbation de la majorité du peuple, créer un conseil constitutionnel composé de théologiens apolitiques élus, dont l'érudition et l’honnêteté seraient incontestées et au passé limpide.
Leur rôle consisterait à n'avaliser que les projets de lois, soumis par un parlement élu, conformes au Coran et à la Sunnah, décisions appuyées et corroborées par notre riche jurisprudence Sunnite-Malékite, celle que nos éminents Oulémas, reconnus comme les plus érudits du monde musulman, avaient établi.
Bien longtemps avant que la démocratie ne soit appliquée dans les pays développés, le principe Malékite consistait à n'adopter que le projet de la majorité quand il y avait divergence sur un sujet donné.
Quand à la gestion politique, économique et sociale du pays, elle devrait revenir à un gouvernement issu d'un vote de la majorité des députés élus de l'assemblée nationale, gouvernement composé de ministres choisis en fonction de leurs compétences reconnues.
Ainsi, aucun parti ne pourra et ne devra prétendre représenter l'islam (d'ailleurs Ennahdha se dit d'inspiration islamique, sans prétendre représenter l'islam et d'ailleurs la forme politique de ce mouvement l'auto-exclut de fait).
La conformité des lois par rapport à l'islam sera uniquement du ressort des théologiens indépendants, apolitiques et sans fonctions dans l’exécutif, et le gouvernement aura à gérer le pays par l'intermédiaire de ministres et haut-fonctionnaires sélectionnés sur les seuls critères de compétence et de probité morale, fussent-ils laïcs, juifs ou chrétiens, à la condition d'être citoyens Tunisiens.