"وأعدّوا لهم ما استطعتم من قوّة ومن رباط الخيل
..."
Barak: le nucléaire iranien se rapproche d’une "zone d’immunité"
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Le ministre israélien de la guerre, Ehud Barak, a répété mardi que l’entité sioniste gardait "toutes les options sur la table" pour empêcher l'Iran de développer
une puissance nucléaire.
"Nous estimons que l'Iran doit être empêché de devenir une puissance nucléaire ", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Thomas
de Maizière, à Berlin.
Il a toutefois souligné que « le développement des sites nucléaires iraniens lui permettront bientôt d'entrer dans une "zone
d’immunité", à savoir un état de développement rendant impossible toute attaque contre ce pays ».
"L'idée d'un Iran doté de l'arme nucléaire est inacceptable", a réitéré Barak, dont le « pays » détient le plus grand arsenal nucléaire dans la région.
Simulation d’une guerre contre l’Iran : les Etats-Unis menacés
Des exercices militaires américains secrets effectués au début du mois par les Américains, simulant une attaque contre l’Iran ont conclu qu’une attaque israélienne
contre l’Iran allait déclencher une vaste guerre régionale à laquelle les États-Unis seront impliqués et au cours de laquelle des centaines d’américains vont périr.
Selon le quotidien américain New York Times, citant des sources américaines haut-placées, et repris par le quotidien Haaretz, ces manœuvres n’ont rien d’une
répétition à la veille d’une opération militaire américaine. Elles devraient étoffer la position des protagonistes américains dans la Maison blanche et les services de renseignements qui ne
cessent d’avertir qu’une attaque militaire israélienne contre l’Iran allait mettre en danger les Etats-Unis.
Les conclusions de ces exercices préoccupent principalement le général James N. Mattis qui commande les forces américaines au Moyen Orient et dans le Golfe persique
et au sud-ouest d’Asie, et qui pense sincèrement que cette attaque aura des répercussions très dangereuses sur la région et les forces américaines qui y sont disséminées.
Ces exercices se sont poursuivis pendant deux semaines, et reposaient sur le principe selon lequel les Etats-Unis allaient se trouver malgré eux impliqués dans
cette guerre après que des missiles iraniens se soient abattus sur un de leurs navires de guerre au golfe persique, causant la mort de 200 de leurs
militaires.
Mais le rapport ne manque pas de prédire qu’une attaque militaire israélienne ne ferait rien d’autre que retarder d’un an le programme nucléaire iranien alors qu’une implication américaine aurait un effet multiplié, si le président Obama prenait la décision d’une réaction de grande envergure.
S.Khamenei: L’ennemi numéro un de l’Iran et du monde islamique est cerné
L’éveil islamique qui a entraîné la chute de plusieurs dictateurs dans la région, "s'est révélé favorable pour la nation iranienne", causant "beaucoup de problèmes à l'Occident", c’est ce qu’a affirmé l'Ayatollah Sayed Ali Khamenei, lors de son message télévisé à l’occasion de la nouvelle
année persane.
"L'ennemi numéro un de l'Iran et du monde islamique, le régime sioniste, est cerné, a également ajouté sayed Khamenei.
S’agissant des sanctions économiques, le guide suprême iranien a assuré que « si l'Iran parvient à améliorer son économie, l'ennemi
(occidental NDLR) va désespérer et ses efforts pour comploter contre nous seront vains ».
Il déclaré comme objectif des douze prochains mois est de soutenir "la production locale, l'investissement et le travail iraniens", dans le cadre d'une campagne en faveur de l'achat de produits iraniens.
"Malgré toute l'animosité, toute la propagande, toutes les attaques hostiles (...) la nation iranienne est parvenue l'an dernier à
faire preuve de sa capacité d'innovation et de sa réactivité dans tous les aspects des avancées scientifiques, sociales, politiques et économiques", a également affirmé Sayed Khamenei.
Pour sa part, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a indiqué que son gouvernement s'efforçait de relancer l'économie en
augmentant le produit national brut et l'investissement. "Mon gouvernement soutient tous les Iraniens, pour le meilleur comme pour le pire", a-t-il déclaré.
Le calendrier iranien court de mars à mars, et le nouvel an -- baptisé Norouz -- marque le passage de l'hiver au printemps.
La nouvelle année persane a été lancée par un coup de canon symbolique tiré depuis un navire de guerre iranien, le Jamaran
Russie: L’Iran développera son arsenal nucléaire s’il est attaqué
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La
Russie a prévenu mardi que l'Iran n'aurait pas d'autre choix que de développer son arsenal nucléaire s'il était attaqué par les Etats-Unis ou « Israël ».
"La CIA et d'autres responsables américains reconnaissent aujourd'hui qu'ils ne disposent d'aucune information sur les intentions de la direction politique
iranienne concernant la production d'armes nucléaires", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la radio Kommersant FM.
"Mais je suis pratiquement sûr que cette décision sera prise si l'Iran faisait l'objet d'une frappe", a souligné M. Lavrov.
Cette interview pré-enregistrée a été rendue publique peu après la déclaration par le Guide suprême de l'Iran, l'ayatollah sayed Ali Khamenei, que son pays était
prêt à riposter "au même niveau" au cas où les Etats-Unis ou « Israël » l'attaqueraient.
M. Lavrov a fait valoir que la Russie ne défendait pas un allié mais essayait d'éviter un conflit plus large, voire une course à l'armement nucléaire dans la région
du Moyen-Orient.
Il a ajouté que les menaces israéliennes contre l'Iran avaient pour effet de détériorer les relations d'autres pays avec l'Occident et de les inciter à développer
de leur côté l'arme nucléaire.
"Cette attitude vis-à-vis de l'Iran pousse plusieurs pays du Tiers Monde à réaliser qu'il leur suffit d'avoir l'arme nucléaire pour qu'on les laisse tranquilles",
a-t-il poursuivi.
M. Lavrov a évoqué à l'appui de ses déclarations l'exemple nord-coréen, où la décision de développer et essayer des armes nucléaires n'a jamais été suivie d'une
menace d'attaque de la part des Etats-Unis.
Il a aussi rappelé l'argument, repris selon lui par les scientifiques du monde entier, selon lequel des frappes peuvent retarder un programme mais ne peuvent pas le
détruire complètement.
Moscou entretient des relations militaires et commerciales étroites avec l'Iran et n'a soutenu qu'à contrecoeur les quatre séries de sanctions du Conseil de
sécurité des Nations unies contre l'Iran.
Espionnage et intelligence : l’Iran de loin la cible la plus difficile
Des responsables de renseignements américains et israéliens sont unanimes pour affirmer que l’Iran constitue l’une des cibles d’intelligence les plus
difficiles.
« L’Iran est de loin une cible d’intelligence des plus difficiles, même plus difficile que la Corée du Nord », a confié un responsable d’intelligence
américain ayant requis l’anonymat au quotidien américain New York Times.
"En grande partie, c'est parce que leur système est tellement confus, ce qui a pour effet de rendre difficile de déterminer qui parle avec autorité sur quoi »,
poursuit-il
Et d’expliquer : « de plus nous ne sommes pas présents sur le terrain, nous n’avons pas d’homme sur le terrain pour déceler les changements, ce qui pose
un problème ».
Plus c'est petit, moins c'est détectable
Citant des sources américaines, le journal précise de difficultés inhérentes au sujet lui-même : le fait de détecter des signes sur la
reprise d’un programme d’armement en Iran est une tache beaucoup plus difficile que pour en déceler sur le développement des activités balistiques, lesquelles nécessitent d’importants
investissements dans les usines.
« Les réacteurs sont plus faciles à suivre que les installations d'enrichissement, mais de toute évidence tout ce qui implique beaucoup de construction est
plus facile à suivre que le travail scientifique et intellectuel», a déclaré Jeffrey T. Richelson, l'auteur du livre "Espionnage sur la bombe," qui relate l’histoire des Etats-Unis dans le
renseignement nucléaire.
«À certaines étapes, il est très difficile de suivre le travail des armes à moins que quelqu'un ne bavarde et que des communications ne puissent être interceptées
», ajoute-t-il.
Informations classées: espionnage électronique
Autre sources de difficulté, signalé par le journal: l'ensemble des preuves collectées par les agences d'espionnage ne sont pas claires, parce que la plupart
de leurs conclusions sont classés et les responsables du renseignement disent avoir jeté tout ce qu'ils ont sur le programme iranien.
Raison pour laquelle l’Agence nationale de sécurité s’est mise à espionner les conversations téléphoniques de responsables iraniens et effectuer d'autres formes de surveillance électronique. Alors que le « National Geospatial-Intelligence Agency » analyse des images radar et des images numériques
de sites nucléaires. Des analystes extérieurs croient sincèrement que des drones high-tech rôdent autour des sites nucléaires iraniens et que l'un d’entre eux a
profondément pénétré l'année dernière à l'intérieur du territoire iranien, bien que les officiels américains aient dit avoir perdu son contrôle en Afghanistan.
(S’alignant à la position officielle de Téhéran).
Entre temps, ajoute le quotidien américain, des capteurs au sol clandestins, qui peuvent détecter les signaux électromagnétiques ou des émissions radioactives liées
à l'activité nucléaire secrète, sont placés à proximité de suspects installations iraniennes. Les Etats-Unis s’appuient aussi fortement sur les informations
recueillies par les inspecteurs de l'Agence internationale d'énergie atomique qui visitent les sites iraniens.
Des erreurs opérationnelles et l'absence d'ambassade
A la foi d'anciens membres du renseignement américain, la journal évoque aussi comme source de difficulté des erreurs opérationnelles commises par la
CIA, dont entre autre le fait d’avoir en 2004 mis tout un réseau d'agents iraniens en danger suite à une erreur technique commise par un agent de
l'Agence.
Mais la lacune la plus cruciale n'en demeure pas moins selon leurs aveux l’absence d’ambassade américaine en Iran qui puisse servir de base
d’opérations et qui a condamné à la cécité les services de renseignements américains dans ce pays. Sans compter qu'il en découle l'absence d'éléments humains pour capter les changements perçus
sur le terrain et la difficulté d'en recruter .
Et les pièges iraniens?
Et quand bien même ces agents sont recrutés, une autre source de problème resurgit : celle de la fiabilité des informations qu'ils fournissent.
Le journal signale qu’en 2005, une commission présidentielle qui a examiné les échecs d'avant-guerre de l'intelligence sur le supposé programme irakien d'armements
ont alerté les renseignements américains chargés de l'Iran que les informations prises des espions sont peu précieuses.
Comme exemple, le quotidien évoque le revers subi par la C.I.A. dans ses efforts de questionner les exilés iraniens et de
recruter des scientifiques nucléaires. Entre autre « l'étrange affaire de Shahram Amiri, un scientifique iranien qui, apparemment, avait fait défection aux
Etats-Unis en 2009, puis est rentré en Iran en 2010, après avoir prétendu avoir été enlevé par la CIA », selon les termes du New York Times.
A cet égard, le journal constate une similitude de cette affaire avec celle de « Vitaly Yurchenko, une officier du KGB (services des renseignements de l’ex
Union soviétique) qui a fait défection aux Etats-Unis en 1985 et retourna à l'Union soviétique plus tard cette année, affirmant qu'il avait été drogué et enlevé par la CIA ».
Comme M. Yurchenko, le cas de M. Amiri a provoqué un débat au sein de l'agence quant à savoir s’il était un transfuge authentique, et si les informations qu'il a
fournies pouvaient faire être fiables.
Israël, les "Moudjahidines" et les Kurdes
Concernant les activités d’espionnage des Israéliens sur l’Iran, tout en confirmant l’échange de coopération entre eux et les Américains le journal révèle
aussi que le Mossad partage avec eux aussi la même évaluation.
Il écrit que leurs informations reposent en partie sur l’organisation des Iraniens exilés « Les Moudjahidines du peuple » qui est basé en Irak ( accusés par
l’Iran d’avoir perpétré dans les années 80 des dizaines d’attentats terroristes en Iran, qui ont couté la vie à de centaines d’Iraniens, dont d’éminents penseurs et dirigeants de la
révolution). Les Israéliens ont aussi développé des liens étroits dans la région semi-autonome du Kurdistan dans le nord de l'Irak, et ils sont soupçonnés d'utiliser des agents kurdes qui peuvent
se déplacer tout au long de la frontière avec l’Iran.
Le spectre du revers irakien
Mais rapporte le journal, « les responsables du renseignement américain se méfient cependant de s'appuyer sur des informations à partir d'un groupe
d'opposition comme le MEK, (les Moudjahidines) en particulier après leur expérience en Irak lorsqu’ils se sont fondés sur des informations erronées fournies par le Congrès national irakien,
un groupe d'exilés dirigé par Ahmad Chalabi.
« je doute fort de toutes les informations que nous offre les Moudjahidines Khalk », a confié David A. Kay, qui a dirigé les efforts infructueux de la
CIA de trouver le programme d'armes en Irak.
Pétrole iranien: recul des sanctions : 11 pays exemptés
Les Etats-Unis ont revu à la baisse les sanctions occidentales imposées unilatéralement contre l’Iran, annonçant qu'ils allaient exempter 11 pays sur les 23 qui
importent du pétrole iranien. Ce qui est perçu par des experts comme un revers subi par les Américains sur ce dossier.
L'exemption américaine, d'une durée renouvelable de 180 jours, concerne des pays qui ont significativement réduit le volume de leurs importations de pétrole
iranien, a précisé la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
Etrangement, sont exclusivement concernés par cette décision américaine des pays occidentaux dont : l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, la
Grande-Bretagne, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne et la République tchèque, en plus du Japon.
Parmi les 12 autres pays qui importent aussi du pétrole iranien figurent notamment l'Inde, la Chine et la Corée du Sud.
Les Américains en perte d’initiative
« Ceci est la preuve que la méthode américaine au niveau économique est en perte d’initiative et ne parvient plus à maitriser l’économie mondiale vu la crise que traverse le monde
occidental et surtout européen », explique pour notre site l’expert libanais en économie Abdel-Halim Fadlallah.
Selon le directeur du Centre consultatif des études et des archives, cette position américaine montre aussi que « les facteurs et les impacts dans le marché
pétrolier s’imposent à tout le monde».
Et d’ajouter : « la hausse du prix du pétrole n’a pu être freiné et au cas où elle se poursuit, elle provoquera une crise due à un « choc de l’offre », c’est-à-dire
une baisse de la production et une baisse du développement économique au niveau mondial, ce qui aura pour conséquence d’augmenter les prix et davantage d’inflation, ce que les économies
occidentales ne peuvent supporter ».
En fonction de la loi signée par le président américain, Washington se doit d’imposer des sanctions financières aux banques étrangères qui exécutent des
transactions financières avec la banque centrale d’Iran pour s’acheter du pétrole et des produits manufacturiers.
Mais cette loi accorde le droit d’exception au président américain aux pays qui ont baissé considérablement leur achat en pétrole iranien. « Les États occidentaux et les Etats-Unis ne peuvent renoncer au pétrole iranien
en raison de sa bonne qualité qui rivalise avec celui des pays du Golfe et en raison du coût de son extraction relativement bas, et parce qu’ils ne lui ont pas trouvé de substitut», explique
Fadlallah.
Interrogé sur l’impact de cet embargo sur l’économie iranienne, l’expert libanais a répondu :
«les différentes sortes de sanctions occidentales contre l’Iran n’ont pu altérer l’économie
iranienne ou son pétrole, parce que ce pays a pu facilement trouver des marchés alternatifs ».
Fadlallah estime que la position iranienne d’avoir mis en garde les pays occidentaux en leur coupant le ravitaillement en pétrole à
elle aussi contribué à accélérer « cette décision de recul de la part des occidentaux ».
La Turquie aussi veut être exemptée
La décision
américaine semble sans tarder avoir eu l’effet de tache d’huile. À peine déclarée que la Turquie a affirmé être en train de mener des négociations pour qu’elle soit elle-aussi exemptée des
sanctions. Selon le ministre turc de l’énergie Taner Yildiz des négociations sont menées actuellement au niveau des entreprises.
Sachant que la Turquie qui est un important client en pétrole et en gaz de l'Iran a annoncé qu'elle ne se considérait pas comme liée par des sanctions prises
unilatéralement ou en groupe, mais seulement par celles imposées par le Conseil de sécurité de l'Onu.
La compagnie privée Turkish Petroleum Refineries Corporation (Tupras), plus grand importateur de pétrole brut du pays, achète une grande partie de cette matière
première à l'Iran.
La Turquie importe son pétrole de différents pays, notamment la Russie et l'Azerbaïdjan, mais sa source d'approvisionnement la plus importante demeure l'Iran
(30%).
La Chine ne veut rien entendre
Pour sa
part la chine a réitéré une nouvelle fois son refus des sanctions imposées unilatéralement contre l’Iran et assuré qu’elle ne permettra pas qu’on entrave ses importations de pétrole.
Selon le directeur général de la société général de l’expansion de la navigation maritime chinoise Yang Je-Jong, cité par l‘agence iranienne Irna, son pays s’emploie à faire avorter l’embargo sur le pétrole iranien. Il a signalé que la commission de développement et de
réforme qui prend les décisions liées au prix de l’énergie s’est réunie spécialement pour cette mission.
Pour sa part, le ministre iranien du Pétrole Rostam Ghassemi a pourfendu mercredi au Koweït l'instrumentalisation du pétrole par
certains pays et prévenu à mots couverts que les sanctions contre son pays représentaient une menace pour l'approvisionnement du marché pétrolier mondial.
Sources des différents articles : Infos d'Almanar 20-21 et 22 mars 2012