La Révolution tunisienne

Après les propos de Foued Mbazaa tenus à Shems FM :

فؤاد المبزع على شمس أف أم: الحكومة الجديدة التي تمّ تشكيلها، هي مهزلة حيث أنّها مغلّفة بالصداقات والمحاباة. وأضاف: يجب التأكّد من اختصاص وأحقيّة أيّ وزير قيل تنصيبه

 Les propos de foued Mbazaa et béji Caied Essebsi sont rassurants car ils confirment que la Tunisie est en train de tourner le dos à son passé sombre et qu'une vraie rupture est en train de s'amorcer.

Oui,les propos de ces derniers,loin de nous inquiéter comme l'espéraient ses auteurs,sont au contraire rassurants et confirment,si besoin est,que nous sommes sur le point de tourner le dos au sombre passé de la Tunisie et à ses hommes du passé,responsables et coupables du lourd passif engendré: le passé de Bourguiba,le passé de Ben Ali,le passé de mohamed Ghannouchi/Mbazaa et le passé de Caied Essebsi/Mbazaa.

C'est le résultat positif des étapes successives de la révolution depuis son déclenchement et les tentatives de récupération de celle-ci par les forces maléfiques qui ont instrumentalisé  foued Mbazaa, mohamed Ghannouchi et Béji Caied Essebsi,pour ne citer que les plus connus. 

Les tentatives anti-révolutionnaires ont échoué parce que à chaque étape,le peuple a su dire non,ensuite le peuple a sauvé sa révolution par sa pertinence et sa clairvoyance en votant utile, ce qui a  surpris ceux qui ont concocté un système électoral machiavélique devant normalement enfanter une assemblée sous forme de mosaïque,par une dispersion prévisible des votes,une assemblée très diverse et contrôlable seulement par les forces maléfiques,dont les pions sont des politicards corruptibles à souhait.

Au contraire,les résultats ont été autrement que prévu par les comploteurs et ont permis de dégager une majorité saine,comptant un nombre élevé de députés élus,patriotes au sens noble du terme et honnêtes.

Fort heureusement pour notre pays, par la grâce et la volonté de Dieu le tout puissant,ce fût l'échec du plan de ceux qui tiraient les ficelles dans l'ombre,échec qui a permis de discréditer leurs pions,qui sont aujourd'hui hors jeu et démasqués.

Les propos amers de foued Mbazaa,précédés des propos similaires de béji Caied Essebsi lors de l'annonce de la démission de son gouvernement,sont les derniers cris du cœur,les cris de désarroi des vaincus,qui pour une fois,ont fait tomber leurs masques et laissé au vestiaire leur habituelle langue de bois.

Ainsi,nous ne devons jamais oublier que c'est Dieu qui décide de la réussite ou de l'échec de toute action,ceux qui n'en sont pas convaincus,essayent de justifier leur bon ou leur mauvais choix par des explications,à postérori,basées sur l'analyse des circonstances.

Un exemple édifiant me vient à l'esprit en me souvenant de la déclaration d'Albert Speer(1)recueillie par John Kenneth Galbraith(2) à Berlin au lendemain de la défaite allemande et publiée 20 ans plus tard dans l'hebdomadaire Français "Le Nouvel Observateur" où il disait en substance-c'est le résumé et non la citation exacte:

<<Je m'excuse auprès des scientifiques, Dieu a décidé que le 3éme Reich n'était pas digne de gouverner le Monde,  

bien que nous avions tous les moyens et que nous ayons tout prévu pour remporter cette guerre,ce ne fût pas le cas en raison d'événements exceptionnels survenus tel qu'un climat glacial inhabituel aux Ardennes Françaises ,etc...etc... .

Dieu en a décidé autrement parce qu'Hitler était entouré de personnages immoraux tel que goebbels qui était ceci et cela...et in-tel... et in-tel ... qui étaient ... >>. 

(1) Albert Speer fût condamné par le tribunal de Nuremberg à 20 ans de prison pour divers délits dont le principal est d'avoir fait durer la guerre 2 ans de plus grâce à son génie qui a permis une productivité industrielle exceptionnelle et jamais atteinte. Ce dernier était d'une grande moralité,le plus proche collaborateur d'Hitler et le seul que ce dernier recevait en tête à tête.

(2)John Kenneth Galbraith,grand économiste Américain,à pratiqué le journalisme dans les annèes 40 et eut une carrière de diplomate..

 A la question de savoir si on doit regretter nos précédents gouvernants, de Bourguiba à Béji Caied Essebsi, il y a lieu de mettre en évidence le rôle prépondérant joué par Bourguiba, l'initiateur du mode de gouvernance imposé à notre peuple, mode de gouvernance qui a inspiré et guidé ses successeurs.

Bourguiba, au lieu de servir l'islam, il l'a combattu et contré ses lois, contrairement aux fausses promesses faites au peuple Tunisien et surtout à ceux qui ont réellement combattu contre le colonisateur et sans lesquels il n'y aurait pas eu d'indépendance, appliquant ainsi les consignes de ses maîtres sionistes et néo-colonialistes islamphobes tels que Mandes France et cie qui l'ont mis au pouvoir.

Ce dernier, au lieu d'instaurer une république avec des institutions indépendantes et aux pouvoirs séparés comme cela se fait dans les démocraties dignes de ce nom,il a mis en place, très tôt, une dictature sous la fausse appellation de "démocratie, accaparant  ainsi tous les pouvoirs et devenant un vrai despote, entouré depuis le début de son règne et jusqu’à sa chute, de ministres béni oui oui,certes instruits,mais sans principes moraux et dont la fonction était de le servir aveuglément,sans état âme, sans scrupules et de se servir.

Ensuite Ben Ali et Béji Caied Essebsi ne sont que les disciples de Bourguiba et ses anciens collaborateurs, du reste, eux-mêmes se sont réclamés de sa politique et de son "idéologie".

Décidément,tant que le sentimentalisme oriental malsain dominera nos esprits, nos jugements seront toujours faussés et la construction d'un avenir meilleur sera incertain.

Notre éminent El Ghazali nous avait enseigné,bien longtemps avant Descartes qui a emprunté sa théorie,que  le doute est le chemin de la certitude.

Quand l'histoire avec un grand H sera écrite, nous saurons faire de vrais jugements corroborés par des faits prouvés et incontestés et nous découvrirons la vraie version de notre histoire pré et post-coloniale.

Ce Omar Shabou aurait pu être crédible sur certains points s'il n'était pas l'ancienne voix, le chouchou, le journaliste entretenu par le pouvoir et l'obligé de son maître Bourguiba, devenu dictateur peu à près l'indépendance,

le bourguiba falsificateur des élections de l'aveu public et récent de son ancien ministre de l’intérieur béji Caied Essebsi,

le Bourguiba dictateur qui s'est accaparé tous les pouvoirs (l'exécutif, le législatif et le judiciaire) sans partage,

le Bourguiba qui a crée une fonction inconnue dans toutes les grandes démocraties du monde, celle de Procureur Général de la République avec des pouvoirs illimités et à sa tête, un magistrat-exécutant sans état d'âme, en la personne deMohamed Farhat.

Aujourd'hui et après une révolution, dans un pseudo-débat le 12 décembre, avec des journalistes douteux et complaisants de " l'objective " chaîne de TV Nessma, Omar Shabou, sans état d'âme, a le toupet de donner publiquement au peuple Tunisien des leçons de démocratie après des élections reconnues mondialement comme transparentes et honnêtes :

Vous avez certainement remarqué l'absence de dignité des élèves et des anciens compagnons et collaborateurs de Bourguiba, qui est l'enfant de la 3ème République Française (et cela veut tout dire et explique l'insistance sur la laïcité et l'islamophobie réelle, non avouée et insidieuse), selon les dires de Gérard Longuet, actuel ministre Français de la défense( propos déclarés lors d'une émission télévisée,où étaient présentes les dames Belhassen et El Fani).

Devrait-on promulguer une loi rendant blâmable l'absence de dignité chez certains personnages publics: hommes politiques, journalistes et activistes de tous genres ??

Une réponse positive donnerait ainsi satisfaction à une revendication majeure de la révolution réclamant la dignité et permettrait en même temps de soustraire de la scène publique ceux qui n'en ont pas.

Cela rendrait le débat public plus sain et plus constructif pour le grand bonheur de la majorité des Tunisiens .

Suite à mon article précédent,intitulé "Missions inaccomplies par les vendus aux islamphobes étrangers",voici la réponse à mes contradicteurs-qui ne sont pour le moment que trois-(voir le texte de deux d'entre eux dans la rubrique commentaires,le troisième est paru dans fb à la page "Comité de réflexion sur l'économie Tunisienne".

Les éléments contradictoires contenus dans les  commentaires cités se rejoignent grosso modo;aussi,la réponse est destinée aux trois contradicteurs:

Le pourcentage des voix en faveur d'Ennahdha par rapport à l'ensemble des partis au sein de la constitution, calculable à partir du tableau de mon article précédent est contesté.

Tout d'abord,leur contestation est due à leur incompréhension du système électoral et dont l'auteur,yadh Ben Achour,a déclaré publiquement après les élections qu'il pénalisait le parti Ennahdha. Et pour plus d'information,je les invite à téléphoner au service informatique de l'Isie.

Ensuite le parti Ennahdha n'est nullement le représentant de l'islam et d'ailleurs il ne s'en réclame pas en tant que tel,cela est du ressort des exégètes reconnus par leurs pairs,compétents en la matière et apolitiques.

Et pour être clair,je précise que je ne suis adhérant à aucun parti politique,ni lié à aucun mouvement et je m'exprime librement en mon nom personnel en fonction de mon analyse des situations et en mon âme et conscience. J'ajoute que je ne fais commerce de rien et je n'ai,ni produit à vendre et ni récompense à recevoir de quiconque.

Cela dit,je combats et je combatterai fermement tous ceux qui veulent vider l'islam de ses substances essentielles que sont ses lois,applicables et à appliquer(telle qu'interprétées par notre jurisprudence sunnite- malékite) car elles sont modernistes,progressistes et nullement désuètes comme beaucoup le prétendent sans apporter d'arguments sérieux,crédibles,convaincants et que le bon sens admet.

Je re-cite encore une une fois l'historien Anglais H.G. Wells ,qui avance , dans son livre ''Résumé d'histoire générale" , ''the outline of history'', que l’Islam a triomphé parce qu'il constituait le meilleur régime socio-politique que les siècles ont engendré. (voir sur mon blog les articles liés)

Enfin,ceux qui sont évoqués dans mon article sont un groupuscule composé de certains que l'on voit souvent discourir de façon malhonnête dans les médias et qui à mes yeux et preuves à l'appui,servent des lobbies étrangers hostiles à l'islam et il ne s'agit pas là d'un phénomène nouveau.

Je considère,à juste titre,que leur influence est nuisible au processus démocratique en cours et je m'accorde le droit de les contrer et de les dénoncer.

Loin de moi l'idée de déconsidérer ceux qui ne font pas partie de la majorité sortante,dont une grande partie est respectable et à respecter;cependant,force est de constater que les appels à l'exclusion,à la haine et à la division sont les slogans du groupuscule cité et de certains de leurs adeptes influencés ou manipulés et qui sont,à priori,de bonne foi.

Par ailleurs,les extrêmes et les extrémistes de tous bords, sont bien entendu, condamnables et à condamner, tout en précisant que certains d'entre eux,si ce n'est la majorité fait partie de la police politique et ses auxiliaires extérieurs,alliés et à la solde des anciens cercles de Ben Ali : ce sont les auteurs de différents troubles et incidents graves perpétrés depuis le 14/1 de l'avis même de l'envoyé spécial du journal "Le Monde".

Et comme par hasard, le ministère de l'intérieur n' à jamais pu les identifier.

Quand aux financements extérieurs,limitons nous à la période actuelle,sans remonter à 1950,aucune preuve n'a été apportée pour ce qui concerne le parti Ennahdha,qui doit être riche par le nombre de ses adhérents et de donateurs convaincus.

Bourguiba était à l'origine du départ massif des juifs Tunisiens en 1967 par une absence flagrante et délibérée  des forces de l'ordre qui ne les ont pas protégés, n'ont pas protégé leurs biens et leurs commerces des manifestants manipulés et autres manifestants influencés par des discours haineux.

Ces manifestations étaient accompagnées d'actes de vandalisme et d'actes délictueux, ce qui est répréhensible et condamnable par notre religion.

Je suis presque persuadé- je n'ai pas de preuves tangibles - que l'acte délibéré de Bourguiba, par une relâche sécuritaire préméditée, en connivence  avec l'entité sioniste, avait pour finalité l'augmentation du peuplement d'Israël. Cet objectif  fut partiellement réalisé, puisque à ma connaissance, un grand nombre de nos compatriotes de confession juive avaient  choisi de s'installer en France plutôt qu'en Israël et dans de très mauvaises conditions.

On a le devoir et l'obligation de les considérer comme des Tunisiens à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Ayant travaillé à l'aéroport de Tunis au sein de la compagnie Tunis air en 1967, je m'élevais, m'indignais et dénonçait de lâches comportements de la part de certains douaniers , dont un que je surnommais " ... Gestapo", qui faisaient des fouilles délibérément exagérées, humiliantes et excessives et que certains policiers zélés leur manquaient de respect de façon flagrante.

Bien qu'on me disait de ne pas me mêler des affaires douanières et policières et on me menaçait de dresser à mon encontre des procès-verbaux, j'ai continué à m'interposer et j'ai pu ainsi persuader quelques uns d'agir autrement en leur rappelant que notre religion nous imposait la défense  et la protection des minorités.

      Complément à l'article ci-dessus suite à certains commentaires :

Suite à mon article concernant les conditions de départ des juifs tunisiens en 1967 : voici le résumé de ma pensée en quelques lignes :

1/ Rien ne justifie l'humiliation et l'agression de personnes en position de faiblesse, cela a un nom: la lâcheté et c'est encore moins admis pour toute personne qui prétend être musulmane croyante.

2/ En terre d'islam, les minorités doivent être protégées et respectées et l'islam est contre toute forme de xénophobie, de ségrégation et de racisme.

3/ Les juifs tunisiens font partie de la population tunisienne et ils vécurent paisiblement et sereinement  pendant plusieurs siécles sous une gouvernance musulmane qui leur accordait les mêmes droits que tous les Tunisiens et les protégeait contre toute injustice.